La transformation digitale a pris d’assaut l’industrie française du commerce de détail et c’est vraiment une période exaltante que d’assister à cette révolution. Avec plus de 98 % des entreprises de plus de 20 salariés qui mettent en œuvre une politique de transformation numérique, il est évident que cette tendance est devenue la norme.
Les résultats du 7ème baromètre Croissance & Numérique de l’ACSEL ont mis en lumière le fait que la majorité des entreprises en France embrassent ce changement à bras ouverts. Ce qui est remarquable, c’est que 50% des entreprises interrogées considèrent le numérique comme une opportunité et non comme une obligation. Cet état d’esprit positif à l’égard de la transformation numérique est non seulement rafraîchissant, mais aussi révélateur de l’immense potentiel qui attend ces détaillants.
Le fait qu’un si grand nombre d’entreprises en France s’engagent activement dans la transformation numérique en dit long sur l’état de l’industrie du commerce de détail dans le pays.
Il est clair que ces détaillants comprennent l’importance de suivre l’évolution constante du paysage numérique. En adoptant la technologie numérique, ils ne se contentent pas de rester pertinents, ils assurent également leur succès à long terme sur un marché hautement concurrentiel.
Mais qu’est ce que la transformation digitale ?
La transformation digitale est le processus d’intégration des technologies numériques dans toutes les facettes de l’entreprise, y compris les produits, les processus et les stratégies.
Elle vise à rendre les entreprises plus compétitives, réactives et adaptables dans un environnement technologique en constante évolution. La transformation digitale ne se limite pas à la simple numérisation des services et du travail, mais nécessite plutôt un changement culturel au sein des organisations.
Elle implique également l’utilisation de technologies telles que le cloud computing, le big data, l’analyse des données, l’Internet des objets (IoT) et l’intelligence artificielle (IA) pour optimiser les modèles commerciaux et améliorer l’expérience client.
La transformation digitale est devenue encore plus importante ces dernières années, notamment pendant la pandémie de COVID-19.
Le défi pour les commerçants : mesurer la transformation digitale !
La mesure de la digitalisation est en effet un défi pour les commerçants, et cela se reflète dans les résultats de l’étude. Bien que de nombre d’entreux soient optimistes quant aux avantages potentiels de la digitalisation, il reste difficile de quantifier son impact réel sur le chiffre d’affaires.
Près de la moitié des commerçants estiment que le digital ne contribue pas ou ont du mal à mesurer sa contribution au chiffre d’affaires de leur entreprise.
Cependant, malgré les défis, la majorité des commerçants (69 %) ne freinent pas leurs investissements dans le domaine digital, même en période de crise. Cela démontre une reconnaissance générale de l’importance de la digitalisation pour rester compétitif sur le marché actuel.
L’étude révèle également que le digital contribue en moyenne à hauteur de 15 % du chiffre d’affaires des entreprises interrogées. Bien que ce pourcentage puisse varier d’une entreprise à l’autre, il souligne l’impact significatif que la digitalisation est à même d’avoir sur les résultats financiers d’une entreprise.
Notons alors que la mesure de la digitalisation ne se limite pas seulement aux chiffres de vente en ligne. Les commerçants doivent également prendre en compte d’autres indicateurs clés tels que le taux de conversion des visiteurs du site web en clients réels, le taux d’engagement sur les réseaux sociaux et le taux d’utilisation des technologies numériques en magasin. Ces indicateurs offrent une vision plus holistique de l’impact de la digitalisation sur l’activité commerciale.
Les commerçants ont à leur disposition des outils d’analyse et de suivi pour recueillir des données sur le comportement des clients. Ainsi ils évaluent l’efficacité de leurs efforts de digitalisation et apportent les ajustements nécessaires pour améliorer l’expérience client.
Un véritable levier de conversion
Ces commerçants se tournent donc vers les réseaux sociaux pour conforter leur visibilité. Selon ce baromètre, 73% des entreprises ont créé une page professionnelle sur les réseaux sociaux et 72% d’entre elles ont un site vitrine.
Des chiffres qui sont encore plus élevés pour les entreprises de plus de 20 salariés, avec 86% ayant une page professionnelle et 92% possédant un site vitrine.
Toujours selon l’étude réalisée par Ipsos pour l’ACSEL, 64% des commerçants utilisent un ou plusieurs canaux digitaux à des fins commerciales. Parmi ces canaux, les réseaux sociaux tels que Facebook et Instagram sont utilisés par 42% des commerçants, les sites de e-commerce par 42%, les marketplaces locales ou plateformes de proximité par 14%, sans oublier les marketplaces majeures comme Fnac, Amazon et Rakuten …
De plus, les commerçants attachent une grande importance à la connaissance du consommateur.
En effet, 41% d’entre eux utilisent des outils d’analyse client, et 24% ont augmenté les ressources allouées à la compréhension et à la fidélisation de leur clientèle.
Cette attention portée à la connaissance du consommateur facilite la compréhension des besoins et des préférences de leur cible. Ainsi ils proposent des expériences personnalisées et de fidélisent leur clientèle.
Transformation digitale : un besoin d’accompagnement ?
Bien que la majorité des commerçants estime disposer en interne des compétences digitales nécessaires à la transformation, 42 % d’entre eux considèrent que la formation des collaborateurs reste un objectif à atteindre.
Les formations les plus sollicitées par les professionnels du commerce sont l’informatique et la bureautique (55 %), le marketing et la communication (54 %), la vente (38 %) et la technologie et le système d’information (37 %).
Pour pallier le manque de compétences dans le numérique, 21 % des entreprises envisagent de recruter des profils spécifiques.
Par ailleurs, 31 % des entreprises estiment avoir besoin d’un accompagnement pour mener à bien leur transformation digitale.
Digitalisation : Un engagement RSE en hausse
L’engagement RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises) va au-delà des obligations légales d’une entreprise en matière de contribution à la société et à l’environnement. Il englobe des activités telles que la philanthropie, les efforts de durabilité, les pratiques commerciales éthiques et l’implication communautaire.
Les entreprises s’engagent dans cette démarche pour construire la confiance, améliorer leur réputation et établir des relations positives avec leurs parties prenantes. Il contribue à la création de valeur à long terme en intégrant des objectifs quantifiés.
Selon l’étude, plus d’un tiers des entreprises ont mis en place une politique RSE, un chiffre qui augmente à 53 % pour les sociétés de plus de 20 salariés.
De plus, 62 % des commerçants proposent une offre éco-responsable ou ont l’intention de le faire prochainement.
Transformation digitale : L’intelligence artificielle comme levier de croissance
Le baromètre de l’ACSEL constate un intérêt marqué des commerçants pour les outils dotés d’intelligence artificielle.
Selon les entreprises sondées, l’intelligence artificielle permet :
- De gagner du temps (59 %),
- D’améliorer la distribution et les recherches sur les produits (54 %),
- D’améliorer l’efficacité des processus et de réduire les coûts (48 %),
- De mieux cibler les clients (44 %),
- D’entretenir une bonne relation client (29 %)
- De trouver de nouvelles sources de revenus (27 %).
En conclusion, le secteur du commerce en France continue d’accélérer sa transformation digitale. Les commerçants perçoivent cette évolution comme une opportunité, même s’il reste difficile de mesurer précisément son impact sur le chiffre d’affaires.
Les entreprises se tournent vers les plateformes sociales et développent leur présence en ligne pour gagner en visibilité et faciliter la commercialisation de leurs produits ou services.
Elles accordent également une attention particulière à la connaissance du consommateur et montrent un engagement croissant en matière de responsabilité sociale et environnementale.
Enfin, l’intelligence artificielle suscite un intérêt grandissant en tant que levier de croissance pour les commerçants.
